Comment réduire son empreinte carbone numérique ?
Selon les sources, le numérique représente aujourd’hui 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (ges) dans le monde et 2,5 % de l’empreinte carbone nationale.Selon le pré-rapport de la mission Sénatoriale d’information sur l’empreinte environnementale du numérique,les émissions en GES issues de ce secteur pourraient augmenter de manière significative si rien n’est fait pour en réduire le volume : + 60 % d’ici à 2040, soit 6,7 % des émissions de GES nationales.
Les bonnes pratiques à adopter
D’après The Shift Project, think tank de la transition carbone, en 2019, le numérique représentait 4 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales.
Ce chiffre pourrait doubler et atteindre 8 % d’ici 2025, dépassant la part des émissions générées par les voitures actuellement.
Mandatées en août 2020 par le Gouvernement, l’ADEME et l’Arcep ont mené une étude dont les principaux enseignements sont les suivants : les terminaux (et en particulier les écrans et téléviseurs) sont à l’origine de 65 à 90 % de l’impact environnemental suivi des centres de données (de 4 à 20 %) puis des réseaux (de 4 à 13 %).
Gaspillage des ressources : les composantes cachées des publicités digitales
Une publicité digitale ne se résume pas à ses composantes graphiques. Traceurs, pixels et extraits de code sont ajoutés aux publicités. Ils peuvent solliciter les processeurs de façon excessive, avec pour résultat un gaspillage inutile des ressources.
Les créations aux couleurs vives utilisent également plus d’énergie. Pour réduire cette consommation, une action simple à mener est de passer en mode sombre ou de réduire la luminosité des assets créatifs.
L'enjeu croissant du poids des sites internet et l'hébergement écologique
Côté sites internet, on totalisait en 2022, 1,88 Milliard de sites disponibles sachant que même si 75 % d’entre eux sont inactifs, le nombre de sites reste croissant. Il convient de limiter le poids global du site et d’opter pour un hébergement écologique qui utilise des sources d’énergie renouvelable.
Réduire l'empreinte carbone des campagnes publicitaires en ligne
Une partie des émissions de carbone des campagnes display ou vidéo provient de l’acheminement de la création jusqu’à l’internaute. En moyenne, on estime qu’une campagne publicitaire en ligne produit un équivalent CO2 de 5,4 tonnes, le format vidéo étant de loin le plus consommateur.
Optimisation des contenus : résolution, durée et poids des publicités digitales
Selon les données de Mozilla Foundation, les publicités en ligne pourraient ainsi représenter jusqu’à 39 % du poids des pages Web et 44 % du temps de chargement. Pour le display, la publicité vidéo et les affichages sur écrans digitaux, il faut donc réduire la résolution et la durée des contenus.
Limiter l'impact environnemental des emails : poids et fréquence
D’après une analyse de BIO Intelligence Service qui se fonde sur un scénario d’entreprises françaises, un salarié reçoit 58 messages quotidiens et en envoie 33 d’une taille moyenne de 1 Mo. Cela représente 13,6 tonnes équivalents CO2. L’action à mener est donc de limiter le poids des emails.
Sélectionner les canaux et messages pour une communication digitale responsable
Réfléchir à l’impact environnemental de sa communication digitale suppose donc de mieux sélectionner en amont les canaux de diffusion et les messages. Elle ne doit pas se vivre comme une contrainte, mais au contraire comme un atout.
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